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Le rite Français

 

Histoire du rite

 

Au tout début du XVIIIe siècle, les francs-maçons britanniques présents en France y importent le « rite des Moderns » qui est ensuite traduit en français. Le contexte et les raisons qui conduisent quelques décennies plus tard à proposer une version officielle de ce rite, sous le nom de « Rite français », sont liés à la création du Grand Orient de France en 1773. Celui-ci se saisit de l'importante question des rituels et il faut une douzaine d'années pour « fixer » les grades symboliques, selon la triple nécessité de conserver sa tradition, de clarifier et moderniser ses règles administratives, et d'unifier ses usages.

 

Le système du Rite français est un régime en trois grades et quatre ordres :

  • en « loge bleue » :

    • 1er grade : apprenti,

    • 2e grade : compagnon,

    • 3e grade : maître ;

  • en « chapitre » :

    • Ier ordre : élu secret,

    • IIe ordre : grand élu écossais,

    • IIIe ordre : chevalier d'Orient,

    • IVe ordre : chevalier de l'Aigle, Parfait Maçon libre sous le nom de Rose-Croix.

 

Il existe un Ve ordre, prévu dès l'origine du rite. Non compris dans l’échelle des sept grades du rite français, le caractère non-graduel, administratif et conservatoire de cet ordre est précisé dans les premiers statuts et règlements généraux du Grand Chapitre général (1784). Cet ordre propose, dès l'origine, l'étude de tous les grades physiques et métaphysiques de tous les rituels maçonniques en vigueur. Cet ensemble représente la totalité de la tradition maçonnique française de 1784, soit au total 81 grades36. Cet ordre ultime se nomme « Sublime Philosophe inconnu » au « Grand Chapitre général du Grand Orient de France » et « Chevalier de la Sagesse » au « Grand Chapitre français », ainsi qu'au « Sublime Conseil du Rite moderne pour la France ».

 

Particularités du rite

 

 

Héritier des plus vieilles traditions des « Rites modernes », le Rite français, malgré les réformes successives qui l'ont parfois éloigné puis parfois restitué dans sa tradition, a gardé encore de nos jours et dans ses différentes variantes les caractéristiques fondamentales qui le rattachent aux plus vieilles traditions de la maçonnerie spéculative. Le tableau ou le tapis de loge, la disposition des chandeliers autour de celui-ci, la position des colonnes « J » et « B » et celles des surveillants, les batteries en « deux coups brefs et un plus long », le port de l'épée, l'entame du pied droit, toutes choses que la Grande Loge des « Anciens » changea par la suite. Le plus emblématique de ces fondamentaux reste encore aujourd'hui le tableau (ou tapis) de loge.

 

Le tableau ou tapis de loge est le symbole et « l'outil » le plus caractéristique du rite des modernes et du Rite français. Son usage est attesté dans les plus vieux procès-verbaux des loges maçonniques d'Angleterre entre 1738 et 1787 ou encore dans le texte des « trois coups distincts » (« Three Distinct Knocks ») de 1760 où l'on peut lire : « le plan est dessiné sur le plancher de l'est à l'ouest, le Maître se tient à l'est avec l'équerre au col [...] ce tableau est généralement fait de craie et de charbon... ». Si l'usage le plus ancien consiste à dessiner le tableau de loge et à l'effacer ensuite, la pratique en est arrivée rapidement à faire des « tableaux permanents ». On trouve en Angleterre en 1736, la plus ancienne mention d'une toile peinte représentant « les diverses formes d'une loge de maçon ».

 

Il sert de modèle et de source qui se décline sur toutes sortes de supports. Fonctionnant comme un « aide-mémoire »N 18, il permet également d'effectuer un travail didactique, notamment avec les nouveaux arrivants, et engage plus particulièrement dans la tradition française à un travail de réflexion intellectuelle qui prend diverses formes selon les lieux et les époques et que l'on qualifie souvent de « symbolisme ». Chaque grade est doté de son tableau de loge qui résume au travers des symboles tracés ou peints, l'essentiel de l'enseignement contenu dans celui-ci.

 

La composition visuelle décrite dans le Régulateur du maçon présente pour le 1er grade (apprenti) par exemple : une perspective orientée partant d'un seuil délimité par les deux colonnes, « J » au nord et « B » au sud, précédées de marches et passant par un « pavé mosaïque » amenant le regard vers le fronton du Temple. Dans cette espace ainsi délimité sont disposés, avec une rigoureuse logique spatiale, des pierres, des outils, un niveau et une perpendiculaire au nord et au sud, une équerre et un compas à l'est et à l'ouest, trois fenêtres, une planche à tracer, le tout inclus dans une composition avec le soleil et la lune, qui est parfois représentée au milieu d'étoiles. Cette composition rectangulaire est parfois bordée d'une « houppe dentelée ».

LOGE LA PRINCESSE DE LAMBALLE orient de LAMBALLE

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