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Les origines symboliques de la Franc-maçonnerie

 

La géométrie est l’art de mesurer

toute chose dans le ciel, sur la terre.

On la nomme également Franc-Maçonnerie.

Manuscrits Regius et Cooke

Le lecteur pressé trouvera ci-dessous la synthèse d'un document de travail sur les origines symboliques de la Franc-maçonnerie

et ses relations avec l'Egypte ancienne. Le texte intégral peut être téléchargé en cliquant ici.

Dès l’antiquité s’est forgée  l’idée selon laquelle l’Egypte ancienne était considérée comme la source de toute sagesse et le berceau de l’hermétisme. Encore de nos jours, à côté de l’Egyptologie historique et scientifique coexiste une égyptosophie hermetico-ésotérique qui a influencé la gnose chrétienne, l’alchimie, les Rose-Croix, la franc-maçonnerie et tout l’ésotérisme moderne, y compris le new-age.

 

S’agissant de la Franc-maçonnerie, l’héritage dont elle est redevable auprès de l’Egypte ancienne semble considérable. Au-delà du fait que l’Egypte a été une immense civilisation de bâtisseurs qui n’a pas taillé une pierre sans y mettre une idée, l’étude des mythes et  la traduction des grands textes spirituels montre qu’elle s’inscrivait déjà dans une tradition de création par le Verbe  et par les nombres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un franc-maçon attentif s’étonnera sans doute  que les arcanes du second degré, et  en particulier  la géométrie sacrée, du triangle à la spirale en passant par l’étoile et le nombre d’or, étaient  déjà connues et formulées dans les monuments de l’Egypte ancienne.

 

La première formulation de la genèse a été explicitée à Memphis et met en lumière une trinité dominée par Ptah, le patron des bâtisseurs et des artisans, qui ordonne le chaos fertile apporté par sa parèdre Sekhmet. Ce récit des origines  préfigure déjà la mythologie grecque qui mettra en scène la trinité Gaïa, Chaos et Eros, et annonce la célèbre formule maçonnique « ordo ab chaos Â».

 

 

Au-delà de toute une symbolique générale où notamment la maîtrise de la dualité est omniprésente car d’elle seule peut naître la vie et la ternarité créatrice, l’héritage de l’Egypte ancienne se révèle tout particulier dans le mythe d’Hiram qui montre de troublantes ressemblances avec le mythe d’Osiris. En effet, la Veuve Isis part à la recherche du corps du maître assassiné et démembré, le reconstitue, parvient à lui redonner la vie et à se faire féconder pour donner naissance à Horus, le vengeur de son père qui s’oppose aux forces destructrices de Seth. Dans la dernière phase du mythe, qui met en scène la quête de la parole perdue avec notamment la reconstitution de l’œil oudjat, l’œil « complet Â», Horus  n’a de cesse de reconquérir  son héritage qui est le pouvoir de création.

D’autres filiations entre Egypte ancienne et Franc-maçonnerie sont évoquées dans les rituels et les symboles, en particulier le signe du second degré qui se retrouve à l’identique dans celui des sectateurs d’Horus ou des sectateurs du dieu chacal Anubis, ou encore la fameuse porte du temple ni ouverte ni fermée et que les égyptiens ont formulé avec la fausse porte des mastabas, laquelle ne laisse passer que la partie immatérielle de l’être.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il ne faut pas non plus passer sous silence l’importance accordé en Egypte ancienne à la femme, au féminin sacré et aux formulations féminines de la spiritualité. Cette importance se retrouve tant dans le panthéon égyptien des puissances créatrices qui fait une large place à la femme (les quatre femmes de la genèse, sans oublier Hathor et  Maât), que dans la place donnée aux divines adoratrices d’Amon dans l’administration thébaine.

 

Cet équilibre entre polarité féminine et polarité masculine est sans doute une des clés de l’exceptionnelle longévité de la civilisation égyptienne qui, en dépit de nombreux aléas et invasions, a su retrouver son axe autour de ses fondamentaux pendant plus de trois millénaires. La Franc-maçonnerie du XXIème siècle pourrait  s’inspirer de cet exemple pour se ressourcer et y puiser des lumières de sagesse, d’harmonie et de spiritualité qui l’aideraient à mieux éclairer l’avenir dans la période de difficile mutation à laquelle l’humanité d’aujourd’hui est confrontée.

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